Le parc Phoenix est un jardin botanique et animalier sur la Côte d’Azur, à Nice exactement. C’est une arche de Noé où animaux et végétaux font bon ménage. Les sauvages et les captifs. Des plantes d’ici et celles d’ailleurs… comme cette belle collection de palmiers qui s’adaptent très bien au
Le parc Phoenix est un jardin botanique et animalier sur la Côte d’Azur, à Nice exactement. C’est une arche de Noé où animaux et végétaux font bon ménage. Les sauvages et les captifs. Des plantes d’ici et celles d’ailleurs… comme cette belle collection de palmiers qui s’adaptent très bien au climat méditerranéen ou préfèrent la quiétude de la serre « diamant » selon les espèces.
Une Oasis verte au cœur de la ville
Pour aller au parc Phoenix à Nice (Alpes Maritimes), demandez l’aéroport. Il est juste en face. Aussi pense-t-on le parc peu propice au calme et pourtant, curieusement, on n’y entend pas les avions tant que cela. Pourtant le Parc Phoenix, botanique et animalier, bruisse de cascades, de jets d’eau, des plongeons des oiseaux et autres animaux aquatiques… Il est très surprenant de trouver cette oasis verte de 7 ha dans ce quartier moderne de l’Arénas tout en immeubles de verre, dalles de béton et parkings souterrains à plusieurs étages. Par exemple, pour accéder au parc, il faut traverser une grande place minérale, entourée de bureaux à étages multiples. Vous passez le tourniquet et en route pour une odyssée végétale… et animale.
» Plus de 2500 espèces végétales différentes «
Le parc Phoenix a évolué depuis sa création en 1990, car il n’est plus exclusivement botanique. Divers animaux y ont trouvé une place pour le plus grand plaisir des plus jeunes. Certains en liberté, par exemple, dans l’enceinte du jardin comme les poules, le paon et autres oiseaux ; d’autres en volière ou dans de vastes enclos. Aussi la visite en famille est-elle plus que recommandée ! Amateurs de botanique vous y découvrirez une végétation riche de plus de 2500 espèces et le volet animalier, riche de plus 2000 espèces réjouira vos bambins ; ils s’amuseront de voir les loutres faire le pitre ou les tortues sillonnées du Sahel avancer de leurs pas lourdauds. Ils seront aussi captivés par l’île des temps révolus et ses plantes préhistoriques. Mais n’allons pas trop vite.
» Une mise en scène grandiose «
Dès l’entrée, le parc Phoenix vous plonge dans un univers botanique et animalier. Ainsi, devant vos yeux s’étale un lac de 6000 m² – le centre du jardin -avec, en toile de fond, la serre « diamant » toute scintillante. Cette dernière est encadrée par un ensemble de dattiers des Canaries – le nom du parc vient de leur dénomination latine « Phoenix ». Ainsi tout l’aménagement paysager du parc s’organise-t-il autour de cette grande étendue d’eau, propice à la venue d’oiseaux sauvages. Faites le tour par la gauche : amateurs de botanique, vous garderez ainsi le meilleur pour la fin ! Tout en contournant le lac, nous cheminons à travers une série de terrasses méditerranéennes évoquant un paysage de garrigue en restanque : thym, romarin, lauriers-roses… passant devant le bassin des loutres, l’enclos des tortues. Ensuite, nous grimpons au sommet de la pyramide pour avoir un beau point de vue sur le parc botanique et animalier.
C’est la raison pour laquelle, entre deux avions ou deux bains de mer, nous vous conseillons de faire un crochet au parc Phoenix : c’est se ménager une belle surprise. Un moment de détente dans une oasis de verdure sous le ciel de la côte d’Azur.
C’est où
A Nice (06200), 405 Promenade des Anglais. Tél. : +33 (0)4 92 29 77 00. www.parc-phoenix.org
Parc botanique et animalier, ouvert toute l’année de 9 h 30 à 18 h (du 01/10 au 31/03) ou 19 h (du 01/04 au 30/09). 2 heures de parking offertes du 15 juin au 15 septembre, pendant les vacances scolaires de la zone B tous les jours, seulement les week-ends et jours fériés en dehors de ces périodes. Nombreuses expositions temporaires et animations. Retrouvez la programmation sur le site. Accessible par la ligne 2 du tramway, arrêt « Parc Phoenix »
En voiture : par l’A8, depuis Paris, comptez 9 h ; depuis Marseille, 2 h 30.
En train : gare de Nice ville (à 5 h 30 de Paris en TGV)
En avion : renseignements et réservation +33 (0)820 423 333 (0,12 €/min), www.nice.aeroport.fr
Contacts : Office du tourisme et des congrès, BP 4079, 06302 Nice Cedex 4. Tél. : +33 (0)4 92 14 46 14. www.nicetourisme.com
Pratique : Le French Riviera Pass est la « city card » proposée par l’Office du tourisme : il vous permet de découvrir gratuitement les plus importants sites touristiques (14 musées par exemple). 26 € pour 24h, 38 € pour 48h, 56 € pour 72h.
Pourquoi y aller ?
– Pour le « Diamant vert », une des serres les plus grandes d’Europe avec ses 7000 m² et ses 25 mètres de haut, aménagée de façon ludique et didactique. Par exemple, dans sa serre centrale, les enfants s’émerveillent devant le gigantisme des palmiers. Non, le latanier de Rodriguez (Latania verschaffeltii), n’est pas malade : ses pétioles sont naturellement de ce beau jaune vif qui lui vaut le surnom de « lantanier jaune ». Résiste-t-on à toucher les grandes palmes souples finement découpées du palmier majestueux (Ravenea rivularis).
Les fillettes s’émerveillent devant le palmier princesse (Dictyosperma album) qui, malgré son nom, n’a rien de fragile. Il est si résistant aux cyclones que les Anglais l’appellent « hurrican palm » (littéralement « palmier ouragan ») ! Plus loin, les palmes déchiquetées du palmier en queue de poisson de Birmanie (Caryota mitis) nous intriguent. Admirez ensuite l’éventail bleu métallique du palmier de Bismarck (Bismarckia nobilis) qui habille le bord du plan d’eau. Des flamants roses paressent les pieds dans l’eau. Balisiers, hibiscus et crotons mettent de la couleur. A côté, les frangipaniers diffusent leurs effluves mielleux, tandis qu’un arbre du voyageur déploie ses grandes feuilles en éventail.
- Pour les expériences inédites que l’on peut y vivre. Ainsi, dans la première serre latérale, après avoir franchi un double sas, partageons-nous l’espace avec des oiseaux en liberté parmi la végétation. Ici pas de cri, on ne court pas, on observe calmement… Puis, dans la deuxième serre, la touffeur nous fait ôter la doudoune ! Nous sommes là en Louisiane. Au milieu dans le bassin évoluent les carpes koïs et les esturgeons. Un accès aux abords permet de caresser les poissons au passage. Dans la troisième serre, autre décor : nous évoluons ensuite dans une « forêt » de fougères arborescentes – d’Afrique et d’Australie – pour découvrir, au travers de leurs frondes de dentelles, des caïmans à lunettes, espèce d’Amérique du Sud. Et là pas question de laisser traîner ses mains à proximité de leurs mâchoires puissantes !
– L’île des temps révolus. Elle s’avance dans le lac central et regroupe des végétaux primitifs comme les cycas, les ginkgos, les araucarias, les cyprès chauves ou les métaséquoias, tous considérés plus ou moins comme des fossiles vivants. Pensez donc, ils existaient déjà au temps des dinosaures. Un détail qui passionnera les enfants surtout quand ils découvriront les lémuriens qui s’ébattent là !
Ce que l’on préfère
– la collection d’une cinquantaine de palmiers dont au moins une vingtaine d’espèces sont rustiques sous le climat méditerranéen. Outre le palmier des Canaries – Phoenix canariensis – qui a donné son nom au parc, on trouve aussi le washingtonia mexicain (Washingtonia robusta) et ses 22 mètres de haut, le palmier nain de l’Atlas (Chamaerops humilis var. cerifera) aux palmes bleutées, le palmier de Crête (Phoenix theophrasti), espèce endémique protégée, le palmier de la Guadeloupe (Brahea edulis) à la floraison très décorative…
» Le palmier de tous les records ! «
Et le cocotier du Chili (Jubaea chilensis), le plus gros stipe (tronc) pouvant atteindre 5 mètres de circonférence, le plus résistant au froid (jusque -15°C) et le plus lent à pousser (première floraison à 60 ans !). C’est avec sa sève que l’on produit du vin de palme. Un livret – guide est disponible à l’entrée avec un plan détaillé de l’emplacement de chaque palmier afin de les admirer tous.
– Les plantes insolites des pentes de la pyramide « promontoire » : l’arbre corail (Erythrina crista-galli), aux grappes de fleurs rouge intense, le tipuana (Tipuana tipu), petit arbre sud-américain aux longues gousses ailées qui succèdent à ses fleurs printanières, jaunes veinées de rouille – son bois est connu en ébénisterie sous le nom de « bois de rose » -, l’arbre bouteille (Chorisia speciosa), cousin du kapokier, dont vous apercevrez peut-être quelques fruits matures laissant échapper leurs soies si douces, ou le brachychiton (Brachychiton), au tronc renflé également et aux grappes de fleurs écarlates.
Prolonger la visite…
La Promenade des Anglais, le Carnaval, bien sûr vous connaissez, mais c’est en venant sur place, que vous apprécierez réellement l’atmosphère de la capitale de la Riviera, avant de succomber à son charme. Ne serait-ce que se perdre dans le vieux Nice. Si vous êtes motorisé, faites une excursion jusqu’au jardin exotique d’Eze.
Futé : visitez la ville avec un Niçois (un « greeter » comme l’on dit). Une proposition de l’Office de tourisme. www.nice-greeters.com
A prendre également en famille, le train des Pignes, petit train à vapeur d’autrefois, qui circule de mai à octobre le vendredi et/ou le dimanche, au départ de Puget-Théniers. Idéal pour découvrir le haut pays niçois. 20 € l’aller-retour. Billetterie : +33 (0)4 92 36 62 62.
Pour séjourner, l’Hôtel Le Petit Trianon (2*), en plein centre, le Vieux Nice est accessible à pied. Chambre double à partir de 58 €. 11, rue de Paradis. Tél. : +33 (0)4 93 87 50 46.
Pour se restaurer, le Luna Rossa : non loin de la place Masséna,ambiancebistrot, cuisine italienne. Carte autour de 30 €. Fermé dimanche et lundi. 3, rue Chauvain à Nice. Tél. : +33 (0)4 93 85 55 66.