Dans les jardins de château de Vendeuvre (Calvados), ce que le jeune public préfère, ce sont les jeux d’eau. Ils se déclenchent ici et là au cours de la promenade. Toujours quand on s’y attend le moins ! Visiter agréablement un jardin avec 3 enfants de 5 à 10 ans, ce
Dans les jardins de château de Vendeuvre (Calvados), ce que le jeune public préfère, ce sont les jeux d’eau. Ils se déclenchent ici et là au cours de la promenade. Toujours quand on s’y attend le moins !
Visiter agréablement un jardin avec 3 enfants de 5 à 10 ans, ce n’était pas gagné ! On m’avait bien dit que les jardins du château de Vendeuvre étaient attrayants avec leurs jeux d’eau. Je ne demandais qu’à voir, accompagnée d’Ambre, de Neïla et de Tristan. Test grandeur nature… Dès le début de la visite, près de la glacière, deux colimaçons de buis déclenchent l’hilarité des jeunes. Ils se poursuivent à grands cris dans les volutes végétales. Mais c’est en passant le pont encadré de deux têtes de cerf qui enjambe le bief, que commence vraiment l’amusement. Sursaut, rires, ces « trophées » de bronze se mettent à cracher de l’eau à notre passage. Les enfants rebroussent chemin pour déclencher de nouveau le jet d’eau puissant.
Au pont chinois, attend la belle
A gauche après le pont, on peut aller vers un autre pont rouge d’inspiration chinoise au-dessus de la Dives, le fleuve côtier qui traverse la propriété. Ses colombes vous enveloppent au passage d’un rideau d’eau qui scintille dans le soleil. Nous découvrons le premier conte : « Auprès du pont chinois rouge, une jeune fille se morfond. Elle attend l’âme sœur parfaite. Colombes et tourterelles décident d’aider l’oiseleur, leur ami, à conquérir la belle malgré ses traits disgracieux. Elles troublent l’onde ; la donzelle y voit la belle âme de son prétendant et se laisse enfin charmer. »
Les tortues font la pluie
A chaque jeu d’eau est associé une histoire romanesque qui fait rêver les petits… et moi aussi. A droite, on rejoint la cascade aux tortues. Elle évoque une légende sud-américaine : « Lors d’une longue sécheresse, les tortues sacrées appelèrent le dieu de la pluie. A l’invitation de celui-ci, hissées sur les toits, elles crachèrent de l’eau longtemps, pour abreuver hommes et terres. »
En route pour la sérénité… ou pas !
Ensuite, l’allée sinueuse guide nos pas avec le temple de la sérénité. Nous allions le traverser pour en admirer le point de vue et un fin brouillard nous chatouille dans le cou. Les enfants adorent me voir grimacer de surprise. « Un roi insatisfait, dit-on, vint trouver le bonheur dans le temple de la sérénité. Ni trouvant aucun soulagement, il veut sortir mais un rideau de pluie soudain le retient. Et ce jusqu’à ce qu’il s’apaise. Apparaissent alors sur les colonnes, les huit lettres du mot « sérénité » et notre roi regarda désormais l’avenir avec optimisme. » Ils s’ébattent joyeusement dans les gouttelettes. Il n’est pas sûr qu’ils parviennent à la sérénité promise, mais qu’importe… Ils s’amusent !
L’arbre de la sagesse
La promenade continue vers l’arbre de cristal. Il tend étrangement ses branches métalliques vers le ciel : il intrigue petits et grands. La brume qui en jaillit est un agréable rafraîchissement à cet instant de la visite. « L’arbre de cristal est magique, prétend la légende. Il puise science et sagesse dans le sol. De temps à autre, ses feuilles diffusent une rosée rafraîchissante. Un peu de sagesse et d’éternité pour ceux qui y goûtent ! »
La fontaine de la main verte
Nous sortons des jardins d’eau par la fontaine des muses. Et là les enfants s’éclatent. « Un jeune jardinier vient chercher le talent, raconte la fable, auprès de la fontaine aux muses. En buvant l’eau précieuse, il demande les 4 dons qui feraient de lui le meilleur des jardiniers : la technique, le goût, la poésie et la peinture. Elles lui donnèrent la « main verte » ! Ils finissent trempés à force de tourner autour des jets d’eau. Cela n’a aucune importance car il fait chaud ! Nous avons passé un après-midi de détente en famille.
Prolonger la visite…
Et visiter davantage la région, je vous conseille le gîte de la Cour Saint-Jean (15 km), une ferme typique à colombages dans son écrin de verdure. Pour 6 personnes. A partir 290 € la semaine. Les Fresnots, 14140 Sainte-Marguerite-de-Viette. Tél. : +33 (0)6 21 76 27 60.
Pour se restaurer, j’ai apprécié le cadre bucolique de l’auberge de la Dives, au bord de l’eau, face à l’abbatiale. Je vous recommande la dégustation de produits normands, locaux en des alliances insolites et gourmandes.27 boulevard collas, 14170 Saint-Pierre-sur-Dives. Tél. : +33 (0)2 31 20 50 50.